Bièvre (affluent de la Seine) : Différence entre versions

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== Renaissance possible de la Bièvre ? ==
 
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Depuis plusieurs années un projet de renaissance de la Bièvre dans, et hors<ref>[http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/et-demain-la-bievre-renaitra-26-07-2010-1012495.php "Et demain, la Bièvre renaîtra"], ''Le Parisien'', article du 26 juillet 2010</ref>, Paris est porté par de nombreux acteurs, les aménagement parisiens concerneraient principalement le [[parc Kellermann]] et ses abords, le [[square René Le Gall]] et la [[rue Berbier du Mets]], le Muséum d'Histoire Naturelle et le [[Jardin des Plantes de Paris|Jardin des Plantes]] ainsi que le débouché en Seine<ref>[http://www.apur.org/sites/default/files/documents/40.pdf Voir cette étude très complète réalisée fin 2001 par l'Atelier parisien d'urbanisme, sous la direction d'André-Marie BOURLON, par Manon BREUVART, ingénieur, Florence HANAPPE, ingénieur, François L'HENAFF, architecte, Philippe MATHIEUX, architecte, Olivier RICHARD, ingénieur, et pour la Direction de la protection de l'environnement, Olivier JACQUE et Alain CONSTANT]</ref>.
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Depuis plusieurs années des projets de renaissance de la Bièvre dans, et hors<ref>[http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/et-demain-la-bievre-renaitra-26-07-2010-1012495.php "Et demain, la Bièvre renaîtra"], ''Le Parisien'', article du 26 juillet 2010</ref>, Paris sont portés par de nombreux acteurs, les aménagement parisiens concernaient principalement le [[parc Kellermann]] et ses abords, le [[square René Le Gall]] et la [[rue Berbier du Mets]], le Muséum d'Histoire Naturelle et le [[Jardin des Plantes de Paris|Jardin des Plantes]] ainsi que le débouché en Seine<ref>[http://www.apur.org/sites/default/files/documents/40.pdf Voir cette étude très complète réalisée fin 2001 par l'Atelier parisien d'urbanisme, sous la direction d'André-Marie BOURLON, par Manon BREUVART, ingénieur, Florence HANAPPE, ingénieur, François L'HENAFF, architecte, Philippe MATHIEUX, architecte, Olivier RICHARD, ingénieur, et pour la Direction de la protection de l'environnement, Olivier JACQUE et Alain CONSTANT]</ref>.
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Il semble que ce projet parisien soit abandonné et remplacé par la réalisation de quelques haltes fontaines, de marquages au sol, d'un éclairage bleuté des ponts et des frontières historiques. Ces aménagements ont commencé à être réalisés.
  
 
== Voir aussi ==
 
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Version du 10 juillet 2014 à 11:56

Le détournement de la Bièvre par les moines de l'abbaye Saint-Victor, pour alimenter leurs terres, au XIIe siècle, (Plan de Paris de Truchet et Hoyaux dit Plan de Bâle, ca 1550).
Tanneries sur la Bièvre, fin XIXe siècle (photo Charles Marville)
Charles Marville, La Bièvre, ca 1865
La Bièvre à Paris, au début du XXe siècle.

La Bièvre est une rivière qui prend sa source à Guyancourt et parcourait autrefois un trajet d'un peu plus de 30 kilomètres[1], à travers les départements des Yvelines, de l'Essonne, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne et de Paris[1], dont environ 5 kilomètres à travers les 5e et 13e arrondissements, jusqu’à sa confluence avec la Seine.

Aujourd'hui son eau est déviée et se jette dans des collecteurs avant de rejoindre la station d'épuration d'Achères.

Cette rivière est présente sur les plans de Paris en 1760 et 1771, elle est nommée rivière de Bièvre ou des Gobelins.

Rivière oubliée

La Bièvre était le seul affluent de la Seine à avoir un confluent naturel dans Paris, elle est un acteur majeur de l'histoire de Paris, le Jardin des Plantes, la Manufacture des Gobelins, l'ancienne abbaye Saint-Victor, tout le développement de l'ancien bourg Saint Marcel se fait autour de la Bièvre.

Cette rivière va favoriser la construction de nombreux moulins, moulin de Croulebarbe, le moulin des Prés, le moulin de la Pointe, le moulin Saint-Marcel, etc. Pour alimenter ces moulins on construit barrages, digues, biefs, la Bièvre en est dédoublée, son lit d'origine devient la Bièvre morte et son nouveau cours, succession de biefs située à l'est du cours d'origine, la Bièvre vive, entre les deux se forment des îles improbable, c'est sur l'une d'entre-elles, entre la manufacture des Gobelins et le couvent des Cordelières, que sera créé le square René Le Gall en 1938.

Les chanoines de l'abbaye Saint-Victor vont détourner, au XIIe siècle, une partie de l'eau de la Bièvre par un canal, dit « canal des Victorins », qui conduisait l'eau à proximité de l'actuelle rue de Bièvre.

Rivière surexploitée

Certaines activités deviennent incompatibles en ville, et refluent, ou sont poussées, hors la ville, s'installent alors dans le Faubourg Saint-Marcel des boucheries, tanneries et autres mégisseries. Au XVe siècle un certain Jean Gobelin, teinturier de son métier, installe son premier atelier, sa réputation va rapidement grandir, et de nombreux autres teinturiers vont s'installer en bord de Bièvre.

Au XVIIIe siècle on ne compte plus les corps de métiers en bord de Bièvre, abattoirs, blanchisseurs, bonnetiers, brasseurs, cordonniers, corroyeurs, manufacturiers, mégissiers, tanneurs, teinturiers, tisserands ... entraînant une pollution que la population du Faubourg tolère de moins en moins.

Dans son grand dictionnaire universel du XIXe siècle Pierre Larousse indique : « La Bièvre pénètre dans Paris entre les portes d'Italie et de Gentilly traverse par plusieurs bras, qui ne sont que des ruisseaux infects, les faubourgs Saint-Marcel et Saint-Victor, et finit sous forme d'égout recouvert sur le quai de l'Hôpital. Cette rivière alimente de nombreuses tanneries, blanchisseries, teintureries et, entre autres, la fameuse manufacture des Gobelins. Bien que la largeur de la Bièvre ne dépasse pas 3 m, cette rivière était redoutable par ses inondations. »

Rivière niée

La partie comprise dans l'enceinte des fermiers généraux, déjà canalisée, est facilement recouvrable, hors cette enceinte cela demandera des travaux, réalisé par Belgrand, ingénieur et géologue, inspecteur général des ponts et chaussées, directeur du service des eaux et égouts de la Ville de Paris, auteur des travaux de dérivation des eaux de la Vanne et de la Dhuis, afin de faire converger la rivière vers des collecteurs et les égouts.

La disparition de la Bièvre entraîne le départ des industries, sa vallée est progressivement comblée et lotie, des voies sont percées ...

Aujourd'hui son eau ne rejoint plus la Seine et son parcours parisien est entièrement canalisé et recouvert.

Renaissance possible de la Bièvre ?

Depuis plusieurs années des projets de renaissance de la Bièvre dans, et hors[2], Paris sont portés par de nombreux acteurs, les aménagement parisiens concernaient principalement le parc Kellermann et ses abords, le square René Le Gall et la rue Berbier du Mets, le Muséum d'Histoire Naturelle et le Jardin des Plantes ainsi que le débouché en Seine[3].

Il semble que ce projet parisien soit abandonné et remplacé par la réalisation de quelques haltes fontaines, de marquages au sol, d'un éclairage bleuté des ponts et des frontières historiques. Ces aménagements ont commencé à être réalisés.

Voir aussi

  • La Bièvre sur wikipedia
  • [http://maps.google.fr/maps/ms?ie=UTF8&hl=fr&oe=UTF8&msa=0&msid=117364166901893083823.0004636b76f7c796168c7 Parcours historique de la Bièvre dans Paris avec lieux d'intérêts (biefs, moulins, etc.)] dans Google maps.
  • [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5658427b.image.hl.r=glaci%C3%A8re.f96.langFR Plan représentant le cours de la Bièvre dans l'intérieur de Paris jusque Gentilly (1822)] sur Gallica.

Notes et références

  1. 1,0 et 1,1 [http://sandre.eaufrance.fr/app/chainage/courdo/htm/F70-0400.php?cg=F70-0400 Le parcours de la Bièvre de Guyancourt à Paris.]
  2. [http://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/et-demain-la-bievre-renaitra-26-07-2010-1012495.php "Et demain, la Bièvre renaîtra"], Le Parisien, article du 26 juillet 2010
  3. [http://www.apur.org/sites/default/files/documents/40.pdf Voir cette étude très complète réalisée fin 2001 par l'Atelier parisien d'urbanisme, sous la direction d'André-Marie BOURLON, par Manon BREUVART, ingénieur, Florence HANAPPE, ingénieur, François L'HENAFF, architecte, Philippe MATHIEUX, architecte, Olivier RICHARD, ingénieur, et pour la Direction de la protection de l'environnement, Olivier JACQUE et Alain CONSTANT]